Gouvernance du climat

Sommet de Stockholm.

Le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) est créé, composé de scientifiques mandatés par les gouvernements du monde entiers (climatologues, économistes, ...).

197 pays se réunissent au Sommet de Rio de Janeiro pour poser les bases d'une coopération internationale inédite. Ils adoptent la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). C'est la première initiative menée dans le cadre de l'ONU qui reconnaît la gravité du changement climatique et se fixe l'objectif de le limiter.

Ce texte fondateur a permis d'organiser les COP (Conférence des Parties) qui sont des conférences annuelles organisées sous l'égide de l'ONU avec l'objectif de suivre et renforcer les engagements climatiques pris par les 197 Etats qui ont ratifiés la CCNUCC. Les décisions sont pris au consensus ce qui limite fortement le pouvoir d'action.

L'objectif de la CCNUCC est de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine dans l'atmosphère "à un niveau qui empêche toute perturbation dangereuse induite par l'homme du système climatique".

COP3 à Kyoto

COP 21 à Paris. 196 pays ont signé le fameux Accord de Paris. Pour la première fois, la quasi-totalité des pays s'engagent à :

1. Limiter l'augmentation de la température moyenne à 2°C et si possible à 1,5°C par rapport au niveau pré-industriel,
2. Atteindre la neutralité carbone au niveau mondial au cours de la deuxième moitié du siècle,
3. Communiquer et réviser les objectifs tous les 5 ans (l'Accord de Paris n'est pas assorti de sanctions juridiques si les objectifs ne sont pas tenus mais incite à la transparence en contraignant les Etats signataires à préparer et communiquer tous les 5 ans des plans d'action climatique et tous les 5 ans les objectifs de ces plans doivent être révisés à la hausse).

Le cadre est donné et les Etats doivent donc les retranscrire sur leur territoires avec ces plans d'action climatique qui donnent une direction aux entreprises et aux citoyens. Dans le cadre des Accord de Paris, la France s'est donnée comme objectif d'atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, cet objectif est inscrit dans la loi.

La neutralité carbone, c'est l'équilibre au niveau mondial entre les émissions de carbone et l'absorption du carbone de l'atmosphère par les puits de carbone (forêts, océans, ...).

Pour y arriver il va falloir diviser par 6 nos émissions par rapport à 1990. Pour y parvenir, la France s'est donnée une feuille de route : la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) qui concerne les citoyens, les collectivités et les entreprises quelque soit le secteur d'activité (le transport, le bâtiment, l'agriculture, l'industrie, ...).

Pour chacun des secteurs, des objectifs de baisse des émissions ont été fixés associés à des orientations pour atteindre ces objectifs. Par exemple : le secteur des transports doit baisser ses émissions de CO2 de 28% d'ici à 2030 par rapport à 2015 notamment via la décarbonation complète des transports terrestres, maritimes et fluviaux. Le secteur du bâtiment doit limiter l'utilisation de matériaux avec un fort impact carbone pour la construction de logements neufs en privilégiant des matériaux biosourcés (bois, liège, ...).

Mise en place par le conseil de stabilité financière du G20 d'un groupe de travail intitulé Task force on Climate-related Financial Disclosures ou TCFD.

Publication par la TCFD de recommandations. L'idée est qu'une meilleure divulgation d'informations de la part des entreprises vis-à-vis des risques et des opportunités associés au climat permettra des prises de décisions éclairées par les institutions financières en matière d'investissement ou de financement.